La Guyane à 2

Chèrs lecteurs (et Dieu sait que vous êtes nombreux !)

Il est 21h30 et après une bonne douche chaude, je peux vous dire que nous sommes bien arrivés à Macouria. Le voyage aura été des plus épiques :

Levés à 5h50, on avale notre café et nos tartines de nutella, on verouille bien tout et on s'en va pour le dégrade. Jetant un dernier regard à notre antre et priant pour que des intrus ne la viole point. La pirogue était censée partir à 7H, notre vol étant à 9H15.

Départ à 7h15 mais déjà un premier arrêt au chinois pour l'essence (10 minutes).
Le Maroni étant très bas, on voyait les rochers aux pointes acérées sortir de l'eau, prêts à nous happer à la moindre défaillance. La pirogue filait douuuuucement, s'arrêtait, le piroguier analysait chaque rocher, et repartait ... A un moment on a même dû descendre car on a dû passer un petit rapide et avec notre poids la pirogue aurait pliée. On est passé sur le côté et on a escaladé des rochers (j'avais des petits talons et j'étais habillée en beige ...). Mais on est même pas tombé !!! Quels aventuriers nous sommes.

Lent, c'était lennnnnnt !

Arrivée à Maripasoula : 9h00. (Je rappelle que le vol partait à 9h15).
On choppe le taxi qui fonce à travers toute la ville.
9h15 : arrivée à l'aérogare. L'avion arrive en même temps et j'entends "ah mais vous arrivez vraiment tard là ..."

J'arrive au guichet, la boule au ventre, et l'homme me dit en me regardant droit dans les yeux que c'est trop tard, qu'il a clôt les enregistrements.
Je fais ma petite voix lui disant qu'on a pris nos précautions, qu'on est partis depuis 7H du matin, qu'on a failli mourir happés par des rochers ... il réfléchit, il appelle un gars "c'est bon, veuillez embarquer". (Sans commentaires).

OUF et aussitôt on décolle dans les nuages. Arrivée à Cayenne à 11h. Récupération de la voiture de location et direct ... devinez quoi ?
Les magasiiiiiiiiiiiiiins !!!! Quelle joie, quel bonheur de retrouver cette société de consommation !!!
Ceci dit on avait envie de tout acheter, et imaginez-vous qu'ayant déjeuné à 6H; on avait envie de bouffer tous les pères Noël en chocolat qu'on croisait.
S'en suivit un majestueux restaurant où j'engloutis un IMMENSE hamburger sauce roquefort avec ses frites et JY, cette petite nature, une petite salade du pêcheur. Et en dessert un duo de tarte fraise-chocolat avec un café bien serré.

Nous sortîmes bedonnants et reprîmes la route en quête de nouveaux magasins.
A 17H nous nous décidâmes à retrouver notre cocon loué à distance.

Les proprios très sympas, et une magnifique piscine au pas de notre porte. Dommage il pleut et on en a pas profité.

Voilà les vacances peuvent enfin commencer, rythmées par la recherche obsédante de cartons, par l'achat de 300 boîtes de conserves et j'en passe et des meilleures !

 

Bonne fêtes de fin d'années à tous et profitez-en !

 

MyMyJy

Les mauvaises nouvelles nous assaillent encore et toujours.

 

Samedi dernier nous allâmes déjeuner chez nos amis, nous étions 6 en tout. Salade de gésiers et oeufs durs en entrée, excellente pintade accompagnée de ses pommes de terres en plat principal. Miam, que de bonnes choses !

Le repas fût bien arrosé.

 

Dimanche R.A.S

 

Lundi matin, mon amour se lève avec une sensation étrange. Le café passe mal mais il va travailler.

 

Je le voit rentrer à 11H30, pâle comme un linge, ne tenant plus debout.

"Bon ben, je crois que je suis malade." me dit-il.

 

En effet.

 

S'en suit une journée abominable, la pire de toute sa vie. Je ne rentrerai pas dans les détails mais sachez que ce n'était pas beau à voir.

 

Il arrive par miracle au dispensaire (après de multiples appels dont tout le monde se foutait, pompiers et SAMU. Il a dû ramper dehors et appeler un voisin ! ....). Arrivé là-bas il s'apperçoit qu'il n'est pas seul et qu'un collègue a exactement la même chose (fièvre à 39, expulsion de tout ce qui se trouve dans le bidon, tremblement, crampes etc ....)

 

Alors que j'étais en plein cours, on vient me chercher pour me dire que ça semble grave, qu'il est parti en urgence au dispensaire en laissant la maison grande ouverte. Je laisse alors les gamins, j'ai failli vomir sur le CPE en entendant ça tellement j'ai eu peur. Un collègue des plus sympathique m'emmène sur sa moto. Arrivé au dispensaire, je retrouve mon petit coeur, hurlant, branché de partout et perfusé à chaque bras. Impressionnant.

 

Je passe la soirée a ses côtés, l'une des soirées les pires de notre vie.

Une ribambelle de collègues et d'amis passe les voir, l'ambiance était à la rigolade (entre 2 passages aux WC). On entendait le collègue cracher ses tripes à côté ... 

 

Arrive la nuit, je dois rentrer car je travaille le lendemain. Je quitte avec beaucoup de mal mon amour gisant sur ce lit d'hopital.

 

Arrivée à la maison, je me sens toute drôle ... PLAF (c'est la cas de le dire).

 

Bon, j'arrive à manger un peu de riz et une banane, ça passe.

 

Gros dodo. Réveillée à 2H en nage, la fièvre devait s'emparer de moi.

Reveillée à 6H, complètement pliée, tremblante. J'appelle notre ami le medecin qui me dit de venir immédiatement au dispensaire. Ne me demander pas comment j'ai fait, mais j'y suis allée à pied (et c'est à 1KM environ). J'arrive, prélèvement de sang direct, analyse ... Il me bourre de medoc et hop, en cours !

 

Les 2 heures de cours les plus odieuses de ma vie. J'arrête tout et je vais au dispensaire.

 

Une bonne 20aine de personnes attendait. J'ai attendu 4H avant d'avoir mes médicaments, VERIDIQUE !!! L'hélicoptère est venu car une dame accouchait d'un petit bébé de 7 semaine et demi ...

 

Et dans la chambre des malades, surprise ! Une nouvelle arrivante qui était au repas avec nous samedi ! 

 

La journée passe, nous pouvons tous sortir en fin d'après-midi avec un sac entier de médicaments et un arrêt de 4 ou 5 jours chacun.

 

Bon, quand la bonne nouvelle va tomber, cette fois ça sera NOUS les gagnants de l'euro-million !!!

Plus facile à dire qu'à faire ...

 

Parlons de cette fameuse pirogue.

Nous avions prévue qu'elle partirait 2 jours après avoir fait nos achats. Nous avions donc dévalisé le marché de ses plus beaux fruits et légumes.

 

Il y eut un désistement de piroguier. 

40€ d'appel plus tard (entre autres, le Surinam ça coute trèèèès cher), une amie à nous appelle un copain piroguier qui accepte de nous le faire.

 

Super !!!

 

Le jour J : la livraison était prévu à 9H30 au dégrad de Saint Laurent. Le chauffeur-livreur avait été payé et contacté, tout était ok.

 

10h, on vient me voir dans ma salle de cours pour me dire que le piroguier aurait 2H de retard et que je devais rappeler toute la smalah (conforama, le chauffeur and co).

 

J'appelle le chauffeur : pas de bol, il ne parlait pas français. Je donne le téléphone à une élève qui lui explique tout. J'entendais que le ton montait déjà au téléphone ... Je rappelle Confo qui me dit ok il attendra.

 

Je respire.

 

Je retourne voir ma copine qui me dit que sa pirogue attend et que le chauffeur n'est toujours pas là ...

Je rappelle Confo, impossible d'avoir la vendeuse. 

5€ de téléphone plus-tard, je l'ai et elle me dit :

"Je suis à la Gendarmerie ...".

 

Mon coeur s'arrête. J'ai tout de suite pensé que tout notre matos avait été chouré. Mais elle ajoute:

"Le chauffeur a littéralement pété les plombs, il en a eu marre d'attendre et il m'a balancé une chaise à la figure, je suis blessée !!".

 

Je syncope.

 

Bon.

 

D'un côité on a le piroguier qui attend, de l'autre on a plus de chauffeur.

 

5€ d'appels plus-tard, notre amie nous dégote un chauffeur sur St Laurent qui nous a fait ça à merveille.

 

La pirogue est partie ! OUF !

 

1 JOUR PILE PLUS TARD :

 

Tadaaaam, la voilà triomphante avec une Opel Corsa à son bord (navrée et mille fois navrée, je n'avais pas mon appareil photo car on ne s'attendait pas à ce qu'elle arrive si vite !).

 

On demande à un monsieur en quad de nous aider à tout apporter chez nous.

 

Les sacs de bouffe avait une odeur à mourir ...

 

Tout est là ?? Heu ben ... non ??? Et nos portants à vêtements ???

 

Restés chez Confo !!!! Super !

 

Bon sinon le principal est là.

 

On apporte tout, on ouvre les sacs ... tout était pourri la dedans car restés 6 jours dans un entrepôt à 45 degrés. On a pu sauvé quelque petit trucs ...

 

On monte la machine-à-laver : NIKEL.

48h plus tard le frigo : NIKEL.

Les meubles divers : galère et prise de tête mais NIKEL.

 

Eeeeeeet le fameux Canal Sat qui est arrivé entre temps !

 

Magnifique.

 

Mais (car il y a toujours un MAIS ici),nous n'avons toujours pas de nouvelle de notre chaise de bureau que nous avions en bagage soute sur Air Guyane !!!

 

15€ de téléphone plus tard et 3 mensonges : "ooooh mais j'espère qu'elle n'a pas été perdue !!! Je vous rappelle cet après-midi !".

 

3 solutions :

1) elle a bel et bien été perdue

2) un agent peu scrupuleux nous l'a dérobée

3) elle a été oubliée dans un coin et va être réexpédiée

 

Prions.

 

A part ça tout va bien, on a dû enchaîner les cours pendant tous ces soucis, ça n'a pas été des plus évidents ...

 

A bientôt pour de bonnes nouvelles !  (Y'A INTÉRÊT)

Nous revoilà, tout suitants dans notre chez-nous au beau milieu de la Jungle.

Hé oui, déjà une année de passée ...

 

Tout a re-commencé, à Cayenne ...

 

Après des vacances en Métropole formidables et vivifiantes, nous arrivâmes à Cayenne chargés comme des mulets de denrées métropolitaines.

 

Nous disposions de 2 jours pour :

- terminer les formalités pour notre logement

- acheter la totalité de nos meubles à Saint Laurent (250km de là ...)

- s'arranger avec nos chers piroguiers pour transporter tout ça à PP

- retrouver nos clefs (quelque part à Maripa ...)

- acheter de la nourriture fraiches

 

Programme quelque peu chargé, n'est-ce pas.

 

JOUR 1 : CAYENNE

 

Après 9 heures d'avions rythmées par les hurlement d'un très gentil bébé devant nous, c'est avec la tête explosée que nous descendîmes de l'avion, ré-envahis par cette chaleur qui nous avait tant manquée. Épuisés, nous n'avions qu'une hâte : récupérer nos valises au plus vite, et aller à l'hôtel. Mais nous savons bien qu'en Guyane, il ne faut pas être pressés ...

 

A l'aéroport, surprise : aucun chariot.

Tout le monde rouspète et se met à courir pour en choper dehors, se les arrachant les uns des autres. Après une lutte digne du catch féminin, je parviens enfin à en extirper un.

 

1H30 plus tard : ouf ! Nos 4 valises sont là !

 

Location du véhicule, arrivée à l'hôtel de Cayenne.

Il fallut ressortir les 100kg de bagages, et les trimbaler jusqu'à notre chambre ... Hôtel quelque peu miteux pour le prix, mais bon ...

 

JOUR 2 : CAYENNE - ST LAURENT

 

Après une bonne nuit, nous allâmes chez une fabuleuses assurance ... Les papiers ayant été préparés 1 mois à l'avance par téléphone, la personne mit 1h30 pour nous imprimer notre contrat ...

 

L'assurance accomplie, nous cherchâmes avec fougue cette magnifique société immobilière dans toute la ville. Nous rencontrâmes enfin cette dame, que j'ai eu tant de fois au téléphone l'an dernier ... une Dame ma foi fort ... épatante, voire rocambolesque.

 

Une pile de dossier frôlant le plafond, une petite radio en fond sonore, un étage d'immeuble VIDE, le téléphone n'arrêtant pas de sonner. Une Dame overbookée et dépassée par l'arrivée de 2 personnes dans son bureau ...

 

BREF : le bail est signé !

 

L'après-midi, nous nous mettions en route vers St Laurent. (et quelle longue route !!!)

A mi chemin, contrôle de police obligatoire.Ils avaient envie de discute donc on s'est arrêtée un bon quart d'heure non sans remarqué le bras purulent d'un agent affecté par la papillonite. (moi aussi j'ai donné !!)

 

Arrivée à St Laurent, direction Conforama direct. Je précise que nous avions la voiture remplie avec toutes nos valises.

 

On a été servie par une dame formidable qui nous a extrêmement aidé.

Après avoir dépensé une somme astronomique, nous rentrons à l'hôtel.

Mauvaises surprise : le piroguier prévu s'est desisté.

 

Aie.

Aie.

Aie.

 

Visite de St Laurent by night, petit resto chinois pas mal du tout et retour à l'hôtel.

 

On ressort les 100kg de bagages ...

 

On le remet le lendemain matin ...

 

JOUR 3 : ST LAURENT - CAYENNE

 

Retour à Conforama pour expliquer notre soucis ... après moultes coups de fils, la magnifique vendeuse trouve un piroguier !! Ouais ... 1800€ de transport !

 

Panique à bord ... on fait tout St Laurent pour trouver quelqu'un ... PERSONNE !

 

On demande à ce cher magasin d'entreposer nos valises et compagnie car on doit prendre l'avion à Cayenne le lendemain matin !!!!

 

Nous revoilà sur la route inverse. On fait le plein dans notre station préférée ...

 

Au beau milieu de la Jungle, PAF contrôle de douaniers. Heureusemenht nous n'avions pas nos magnifiques valises pleines à craquer, imaginez-vous ... Mais ils ont tout de même fouillé les sacs en mettant la main dans les petites culottes sâles ahahahahaha !

 

R.A.S

 

On reprend la route et je dis à mon amour de me montré le ticket de caisse de l'essence. Je le sens sursauté ... Heu ... 435 euros ???

 

Ben ouais il a oublié la virgule.

 

Comme quoi une virgule peu changer ta vie.

 

Grosse panique, j'arrête la voiture, on passe 10 coups de fils et on n'obtient personne (comme d'habitude).

 

J'eus la bonne idée de nous arrêter dans une station similaire pour expliquer notre soucis ... nous obtenons le numéro tant attendu et le chef ne savait plus ou se mettre.

 

Arrivée à Cayenne, hôtel.

Quelle bonne surprise, comme il était plein, on a eu un magnifique studio pour le même prix ! (enfin un truc positif)

 

Dernier resto, gros dodo.

Levés 6H.

 

JOUR 4 : CAYENNE - PP

Après un bon petit dej, direction l'aéroport.

 

Hoooo surprise ! Un des avions de notre chère compagnie est HS ! On dispache alors les passagers dans 2 avions, pas de chance on a eu la carcasse volante. 

 

1H de retard, nous allons enfin sur la piste.

 

Roues crevés, boulons dévissés ... je passe les détails. Mon coeur s'emballe et je me dis qu'on arrivera jamais vivant.

 

Mais punaise, ça vole ces engins-là !! et ça vole bien !!!

 

Ouf, arrivés à Maripa. On se met en quête de nos clefs sans lesquelles nous serions SDF à PP.

 

Le taxi fait tout le village et on trouve enfin le monsieur. "Heu par contre les réparations n'ont pas été faites hein ...".

Ah d'accord.

 

Arrivés à PP, heureux d'avoir notre chez-nous, ravies et tout sourire nous ouvrons la porte et ...

Mais ou est notre table et nos chaises ?

Et dans les toilettes ... Ca a bien été repeint, certes, mais par un mec irrespectueux au possible.

 

Bienvenus chez-nous !!!!!!

 

PS : aujourd'hui, samedi 3 septembre, nos affaires sont toujours chez Confo à Saint Laurent. Nous sommes sant frigo, sans affaires, sans lave-linge ...

J’ai honte… ça fait un petit moment que j’ai délaissé ce blog et pour me rattraper, voici le récit de l’Histoire, depuis le début :

 

2009 - 2010 : année catastrophique pour moi.

Des études que je ne supporte plus, un avenir compromis, un couple qui bat de l’aile, bref : perdition totale …

Je tente un concours plutôt prestigieux que bien sûr je loupe. Moral au summum du bas.

En plus Le Mans c’est gris comme ville …

Je trouve un petit boulot dans mes cordes, je regagne confiance …  et puis … tout s’effondre.

 

Vous l’aurez compris, ça ressemblait bien à une crise d’ado tardive, voire au sort qui s’acharne.

 

Et puis je fais la connaissance de ce p’tit gars, sans qui je n’en serais pas arrivée là aujourd’hui.

Et ce p’tit gars n’a qu’une idée en tête : enseigner.

Cela dit, en France sans le CAPES c’est mission impossible. Et puis un jour ce p’tit gars entend qu’en Guyane, les postes coulent à flot. Alors ce p’tit gars, qui a des couilles qu’on se le dise, décide de prendre un avion et d’aller voir par lui-même.

Paysage magnifique, chaleur envahissante, fruits à profusion … Il tombe amoureux de cet endroit. Amoureux au point de faire une mini déprime lors de son retour dans la grisaille métropolitaine, pour dire. Donc, ce p’tit gars rencontre un tas de personnes formidables lors de son premier voyage, il sympathise et s’aperçoit que des portes pourraient bien s’ouvrir à lui.

 

Il me fait part de son désir d’y retourner, c’était vital pour lui, ayant aussi eu une année merdique.

 

Je me dis, ok, je me glisse dans ta valise et on y va ! On n’a plus rien à perdre de toute façon … et la famille sera toujours là pour nous, même à 7000km de distance …

 

Voyage de luxe grâce à l’adorable beau-frère.

Merveilleuse entrée en Guyane, quasi sur un tapis rouge. Accueille fort sympathique par ces gens qui sont devenus nos amis. Grande entraide. On était bluffés.

 

S’en suivirent une dizaine de jours tiraillés par les vacances sous les cocotiers et le harcèlement quotidien du Rectorat (on ne s’en lasse point, ils sont tellement gentils !).

On nous a claqué un bon nombre de portes au nez, comme si la traversée du couloir avait été vaine. Abattus, déprimés, … On reçoit un coup de fil. LE coup de fil.

Mon amour décroche et je le vois noter « pirogue, hamac, temps complet, anti-moustique … ».

Me voilà toute blême.

 

_ « Non, me dis pas que … ? ».

_ « Hé si, la bonne nouvelle c’est qu’on a un poste tous les deux ! »

_ «  … »

_ «  … mais sur le Fleuve, direction Papaïchton chez les Bonis ! »

 

J’avoue que c’était ma hantise d’aller sur le fleuve … pour rien au monde je ne voulais y vivre.

Et pourtant. Après un jour de plus de déprime, on pèse le pour et le contre. La liste des POUR l’a emportée.

S’en suivit la mission de l’empaquetage des denrées de survie, que vous avez pu suivre.

Et puis le départ.

L’arrivée.

L’illusion.

La désillusion.

La déprime et tout ce qui s’en suit … perte de poids extrême, santé défaillante …

Une visite qui nous a fait rebondir.

La prise de confiance.

La réalisation.

Et nous voilà aujourd’hui, ne se lassant pas de ce paysage, de ce fleuve, de cette fiche de paye à la fin du mois …

 

Alors, on re-signe ??

 

La vie peut nous faire de très beaux présents, encore faut-il savoir les saisir ;)

 

Et merci à vous les copains et la famille !